accueil parascolaire Les six communes du réseau REVE – Vevey, La Tour-de-Peilz, Chardonne, Jongny, Corseaux, Corsier – uniformisent leurs prix en matière d'accueil préscolaire et parascolaire, dès le 1er février 2018. Pas de gros changements pour la plupart des parents, excepté une hausse pour quelque 150 familles qui bénéficient aujourd'hui d'un tarif forfaitaire. Explications.

Texte et photo: Sandra Giampetruzzi
Venetta Atanasova est mère de deux enfants à Vevey. Elle et son mari travaillent à 100%. Leurs bambins sont inscrits dans une structure d'accueil deux fois par semaine à midi et quatre après-midi par semaine après l'école. Jusqu'à aujourd'hui, elle paie 230 frs par mois pour ses deux enfants, mais à partir du 1er février 2018, la facture sera salée. Elle devra débourser, selon ses calculs, près de 800 frs, soit presque quatre fois plus. «Avec le nouveau système de tarification lié aux revenus, la hausse va être importante pour un service qui restera le même», souligne cette mère de famille.
Tarif progressif contre forfait
Elle bénéficie aujourd'hui d'un système où les tarifs ne sont pas calculés en fonction du salaire, mais selon un forfait de 10 frs pour le repas de midi ou de 12 frs, si le salaire du ménage dépasse 7'000 frs par mois, et de 25 frs par jour pour la structure UAPE (Unité d'accueil collectif préscolaire et parascolaire). Un souci que partagent plusieurs familles de son entourage qui seront confrontées à ce même barème. «Je suis contente des structures actuelles, mais je ne suis pas d'accord avec cette augmentation et ce n'est pas vrai que cela touchera que les gros salaires. Les familles à revenu modeste seront aussi touchées. Pour ma part, je vais désinscrire mes enfants de ces structures. Nous nous sommes arrangées avec cinq mamans et nous allons organiser un tournus entre nous pour les garder et partager les frais», précise Venetta Atanasova.
La fin de l'exception
Une situation qui mérite les explications de Lionel Girardin, municipal de l'éducation et de la jeunesse de Vevey, «Aujourd'hui, les structures qui font partie du réseau REVE (Réseau Enfance Vevey&Environs) sont soumises à une tarification en fonction du salaire des parents. Il y a quelques années un système dit périscolaire a été mis en place dans quelques collèges pour répondre à un manque de place dans les UAPE. Il s'agissait d'un forfait pour accueillir des enfants aux repas de midi et un accueil avant l'école. J'y étais opposé, car ce système n'était pas égalitaire par rapport aux parents qui avaient leurs enfants dans des structures du réseau REVE. Aujourd'hui, nous voulons loger tout le monde à la même enseigne», précise le municipal.
150 familles touchées
Cette hausse concerne 96 places sur les 800 que compte le réseau et touchera 150 familles. Il s'agit de réajuster le système et de mettre en place un barème de calcul identique pour toutes les structures. «Le nombre de places reste le même, mais les horaires seront étendus avec notamment un accueil parascolaire le mercredi après-midi, ce qui n'est pas le cas actuellement. Cela prépare également à la mise en place à la journée en continu», ajoute le municipal. Pour la période des vacances scolaires, une infrastructure pourrait être envisagée en fonction de la demande.