UNIHOCKEY Le 29 avril, deux équipes agaunoises et une «semi saint-mauriarde» seront en lice pour remporter le titre de champion valaisan d'unihockey. Un événement historique pour le club organisateur des Pécaporés, puisque ces trois garnisons proviennent de son cru. Confidences des coachs sur le parcours qui mènera peut-être les Bas-Valaisans à la victoire.

Jonathan Corbillon/VB
Jouer une finale à la maison, devant son public et sa famille, n'est-ce pas le rêve? Il deviendra réalité à St-Maurice, dont le club de unihockey, les Pécaporés, a eu bon instinct de se proposer pour l'organisation des Finales de Coupe valaisanne 2018. Trois équipes locales prennent part aux rencontres de la journée! Les hommes et les juniors sont agaunois, et les dames le sont à moitié: Les Griffons du Chablais sont issues de la fusion des équipes féminines d'Aigle et de St-Maurice.
«Nous avons connu un parcours assez chaotique à vrai dire, relève Loïc Cutullic, l'un des entraîneurs de l'équipe Hommes. Nous n'avions pas songé à l'origine que nous pourrions arriver à ce stade!» Un premier match par forfait, et une défaite contre Viège (10-20) en match de poule auraient pu signer l'arrêt de cette garnison, qui rassemble l'entier de l'effectif masculin (les Pécaporés ont deux équipes hommes, inscrites en 4e ligue). Les filles ont connu également quelques difficultés lors de leurs deux premières rencontres, avec une victoire à l'arraché (15-14) contre Naters-Brig et un nul contre Fully (8-8). «Depuis le début de la saison, la coupe était un objectif avoué et de pouvoir jouer à la maison. Et avec deux autres finales du club ce jour-là, nous vivrons tout simplement des sensations incroyables devant et avec nos supporters», livre Lionel Ballif, entraîneur des Dames et de la formation pour la Coupe valaisanne.
La défaite est un gros risque
Les Juniors n'ont pas connu de destin similaire, étant qualifiés d'office. Seules deux équipes s'étaient inscrites. «C'est l'occasion de faire l'expérience d'une finale en grande pompe, et de savourer le moment devant son public, partage Mikko Compte, à la tête des Juniors agaunois A et B. Le fait que ce soit à la maison a clairement motivé tout le monde.» Une certaine émulation qui s'est formée petit à petit au sein du club entier. «Il y a quelque chose de magique qui s'est créé durant ces matchs de poules et en demi-finale surtout. Je suis très fière du parcours des hommes, de les avoir vu se battre comme des lions à chaque rencontre», souligne l'un de leurs coachs, Mélanie Bieler.
La journée s'annonce tout de même compliquée: Viège, 2e du classement de 3e ligue Grand terrain, est une excellente équipe, tout comme leurs juniors. «Nous ne sommes pas dupes, les Viégeois sont meilleurs que nous, surtout physiquement, ajoute Loïc Cutullic. Cela dit, nous devons miser sur leurs défauts et croire en nos chances. Notre équipe se caractérise par sa grande combativité, son esprit d'équipe et l'importante qualité technique individuelle de chacun. Si nos joueurs sont motivés, nous pouvons créer la surprise et nous sommes convaincus que la victoire se jouera sur des détails. Nous croyons en notre bonne étoile et nous travaillons dur!»
Avant tout, un bon état d'esprit
Chez les Dames, si les Griffons échappent aux Viégeoises, éliminées en demi-finales d'un cheveu (9-10) par Naters-Brig, la rencontre du 29 avril ne ressemblera pas à la première face aux Haut-Valaisannes. «Nous les avons battus de justesse lors des matchs de poule et depuis nous sommes montés en puissance. Les filles seront à la hauteur», déclare Lionel Ballif.
Le secret de ce club capable de mener trois équipes en finale est un mélange de chance et de motivation. «Nos équipes ont du potentiel et l'état d'esprit de certains de ses membres - sachant mener et guider leurs camarades - a rendu cette journée possible. Nous devrons profiter un maximum de cet événement historique pour la famille des Pécaporés», admet Lionel Ballif, qui espère que l'image du club se diffusera loin à la ronde permettant même, peut-être, de recruter. «Du rêve attend les Pécaporés et les Griffons le 29 avril et tout le monde sera prêt pour la bataille, en famille, réuni pour un seul objectif!» se réjouit Mélanie Bieler.