La Tour-de-Peilz La Municipalité demande un crédit d'étude de 702'000 francs. Objectif: définir le tracé et les coûts du chemin lacustre. Mais sa réalisation sera semée d'embûches.

En novembre 2010, 54,8% de la population s'était exprimée en faveur de l'initiative «Pour un accès public aux rives du lac». Un projet qui avait été pourtant refusé par le Conseil communal en 2007. Situé entre les Bains de la Becque et le camping de la Maladaire, le tronçon mesure 1,9 kilomètre et traverse 28 parcelles privées ainsi que quatre parcelles du domaine public.
Projet de longue haleine
Sur les 49 propriétaires privés concernés par ce tracé, 43 désapprouvent le projet, selon le service de l'urbanisme, et pourraient faire recours aux expropriations. A l'heure de présenter une demande de crédit d'étude de 702'000 francs, le syndic Lyonel Kaufmann reconnaît que le dossier sera encore long avant d'entrer dans sa phase concrète: «Avec ce préavis, nous respectons la volonté populaire. Il permettra de chiffrer plus précisément son coût et de se rendre compte si le projet est réalisable. Une fois les chiffres plus précis connus, le Conseil communal aura son mot à dire et s'il estime que le coût est trop exorbitant par rapport à ceux avancés dans l'initiative, il pourra lancer un référendum spontané».
Si le Conseil communal accepte le préavis, qui lui sera présenté le 27 juin, il y aura encore un délai référendaire de 20 jours à observer. Le projet devra ensuite passer par le Service cantonal des routes. Le projet définitif du tracé pourra également faire l'objet d'oppositions. Ensuite seulement, les procédures d'expropriation pourront commencer. Rien que cette dernière phase pourrait prendre deux ans et demi. Les autorités reconnaissent qu'avant 2019, les travaux ne pourront pas démarrer.
3,4 mios pour les expropriations
Les frais de construction sont pour l'heure estimés à 3,6 mios, dont la moitié devrait être à la charge du canton. Mais ce coût pourrait être alourdi des indemnités d'expropriation, estimées à 3,4 mios de francs. Sans compter l'entretien annuel du sentier, à la charge de la commune, devisé à 50'000 francs.
Sandra Giampetruzzi