La Tour-de-Peilz Selon les partisans du sentier lacustre, des collusions entre intérêts publics et privés auraient influencé le vote. Deux municipaux sont visés. Le Conseil d'Etat est alerté.
Le chemin pour arriver à la mise en place d'un sentier public de 2 km longeant les rives du lac est encore semé d'embûches. Le Conseil communal, lors de sa dernière séance du 31 octobre, a refusé nettement le crédit d'étude pour la mise en place de ce chemin public. L'Association Rives du Lac-La Tour-de-Peilz (ARL) ainsi que certains conseillers communaux ont alors saisi le Conseil d'Etat d'un recours, au motif que la volonté populaire n'est pas respectée.
Aujourd'hui, ils montent d'un cran, en dénonçant des collusions entre intérêts publics et privés, qui auraient influencé le vote du Conseil communal. Pointés du doigt, le chef de service de l'urbanisme et des travaux, le municipal des finances ainsi que le municipal de la jeunesse famille et sports. Le premier serait co-propriétaire d'un immeuble sur le tronçon du chemin projeté. Le deuxième, ex-mari d'une propriétaire riveraine et père de leur enfant et le troisième fait partie du comité de soutien des opposants au cheminement piétonnier. «C'est dire l'ampleur de la collusion entre intérêts privés et publics dans la gestion du projet. Le climat dans ce dossier est tout sauf serein. Il est franchement délétère», dénonce Michel Panchaud, président de l'ARL.
«C'est malheureux»
«A présent c'est au préfet de mener l'instruction. Il faut laisser les choses se faire. Mais globalement c'est malheureux. C'est un dossier particulier avec une charge émotionnelle qui n'a pas baissé en intensité, d'un côté comme de l'autre, depuis les premiers débats», réagit Lyonel Kaufmann, syndic socialiste de La Tour- de-Peilz.
Sandra Giampetruzzi