Haut-Lac Villeneuve, Chessel, Roche, Rennaz et Noville veulent créer une association intercommunale en vue de la construction d'un collège commun d'une trentaine de classes qui pourrait voir le jour en 2022.

Textes et photo: Valérie Passello
«Le cercle scolaire du Haut-Lac a été créé il y a tout juste 50 ans», remarque le syndic de Chessel Jacques Borgeaud. Depuis lors, l'enclassement des élèves de sa commune et de celles de Villeneuve, Rennaz, Roche et Noville s'est fait simplement, sans règlement particulier. Mais une nouvelle ère est venue: comme la construction d'un collège intercommunal est prévue, il est temps de constituer une association qui se verra confier le chantier, ainsi que la gestion et l'entretien de tous les établissements scolaires des communes du cercle. Les législatifs respectifs devront se prononcer dans les deux mois qui viennent sur un préavis commun, définissant les statuts de l'ASPIHL (Association Scolaire et Parascolaire Intercommunale du Haut-Lac). Ce premier pas permettra d'aller de l'avant dans le projet du nouvel établissement.
Avec ses 10'000m2 classés en zone d'utilité publique, le site de la Tronchenaz, à Villeneuve, a été choisi pour la construction (voir encadré). Une mise en service est espérée d'ici le début de la prochaine législature, probablement en 2022. Le futur complexe comptera à terme 30 classes, complétées par des infrastructures sportives. Les terrains de sport existants resteront, mais la halle de la Tronchenaz, qui n'est plus aux normes, disparaîtra. Une quinzaine de classes devraient être construites dans un premier temps, avant une possible extension jusqu'à 30. Le projet complet devrait coûter entre 30 et 35 mios au maximum. Le syndic de Roche Christophe Lanz souligne: «L'ASPIHL permettra d'obtenir une bonne capacité financière: ensemble, nous pourrons investir. Chaque commune cautionnera une partie de l'emprunt selon une clé de répartition définie».
Besoin urgent
Avec près de 1'700 nouveaux habitants attendus dans les secteurs des Fourches et des Cornettes ces prochaines années, le besoin en infrastructures scolaires ira croissant. Selon les statistiques, sur une centaine de nouveaux venus, 12 à 13 enfants seront en âge de fréquenter l'école. «Nous serons déjà à saturation à la rentrée prochaine», observe le syndic de Noville pierre-Alain Karlen. Le futur collège permettra d'éliminer les pavillons provisoires installés dans les différentes communes et sera destiné à des élèves de 8 à 12 ans, soit du primaire type II. Le besoin d'un établissement secondaire pourrait lui aussi se faire sentir bientôt.