Vevey Le procureur classe les principaux griefs contre les deux municipaux de Vevey, mais les renvoie devant le Tribunal de police pour des documents transmis à leur conseiller personnel et à leur avocat.
Au terme de son instruction, comme Le Régional le révélait en juin, le Ministère public considère que cinq des sept griefs dénoncés à l'encontre de Michel Agnant et Jérôme Christen ne constituent pas une infraction pénale. Son enquête, menée dans le contexte de la crise qui secoue l'Exécutif de la Ville, n'a pas permis de prouver que les deux municipaux Vevey Libre auraient transmis un courrier confidentiel à la Commission de gestion, ni des informations confidentielles à la presse. Autre plainte, la décision du Conseil d'Etat sur le postulat «L'internalisation des gérances, c'est maintenant!», rendue publique sur Facebook: le procureur estime qu'elle n'était pas confidentielle. Idem pour l'information sur l'affectation du secrétaire municipal au sein de la Fête des Vignerons, qui selon lui ne relève pas d'un quelconque secret. Quant au vote interne de la Municipalité sur la suspension du salaire du municipal Girardin, bel et bien couvert par le secret de fonction, «cet élément pouvait être facilement déduit des circonstances, ce qui enlève toute portée à son caractère secret», estime le procureur. Pour les deux accusations restantes, le magistrat renvoie Michel Agnant et Jérôme Christen devant le Tribunal de police. Motif: ils ont régulièrement partagé avec leur conseiller personnel des procès-verbaux de Municipalité, soumis au secret de fonction. Idem pour des pièces tranmises à leur avocat, en vue d'un avis de droit. lr